S’entraîner comme un "weekend warrior" ?

S’entraîner comme un « weekend warrior » ? MON STADE décrypte l’article du JAMA

S’entraîner seulement le week-end pour réduire le risque de mortalité prématurée ? MON STADE est allé au-delà des mots…

« Weekend warriors » est une appelation accrocheuse et évocatrice. Elle qualifie les personnes qui, étant donné la charge de leur planning en semaine, ne parviennent à faire du sport que le week-end. Un article du JAMA a été abondamment diffusé ces derniers jours, repris dans la presse avec des titres comme « Pas le temps de faire du sport la semaine ? Le week-end peut suffire ».

Il laisse entendre que « la fréquence à laquelle on pratique un sport n’a qu’un impact très limité sur la santé, contrairement à ce que l’OMS annonçait ». Et les « Weekend Warriors » retirent selon l’étude énormément d’avantages de leur pratique intense concentrée en fin de semaine.

MON STADE a souhaité aller un peu plus loin que ces mots pour s’intéresser de près à l’étude.car l’article nous a interpellés dans la mesure où nos entraînements sont fondés sur une fréquence de 3 séances par semaine, avec des intensités élevées.

Le premier constat est que le choix des auteurs est de titrer leur article en fonction des données d’une population qui ne représente…  que 3.7% de leur cohorte.

Le second est que l’article recèle d’autres enseignements. Dans l’article, en termes de décès toutes-causes, le risque ajusté (âge, sexe, tabac, pathologies) par rapport au groupe de sujets « inactifs » (62,8% des sujets) est, par ordre décroissant d’activité physique déclarée, le suivant :

  • (Population A)  :  – 35% de risque (RR=0,65) = chez 11,1 % des pratiquants d’une activité physique (AP) totalisant au moins 150 min d’intensité modérée ou 75 min d’intensité vigoureuse en 3 séances ou plus par semaine.
  • (Population B) :   – 30% (RR=0,70) = chez 3,7 % des pratiquants d’une AP totalisant au moins 150 min d’intensité modérée ou 75 min d’intensité vigoureuse en 1 à 2 séances le week-end (« week-end warriors »).
  • (Population C)  :  – 18% (RR=0,82) = chez 5,0 % des pratiquants d’une AP totalisant moins de 150 min d’intensité modérée ou moins de 75 min d’intensité vigoureuse en 3 séances ou plus par semaine.
  • (Population D)   : – 34% (RR=0,66) = chez 17,4 % des pratiquants d’une AP totalisant moins de 150 min d’intensité modérée ou moins de 75 min d’intensité vigoureuse en 1 à 2 séances par semaine.

La vraie nouveauté de cette étude est donc d’observer que les personnes de la population D ont, par rapport à des sujets inactifs, 34 % de risque en moins de décéder ! Et elle confirme que les meilleurs résultats sont quand même obtenus par la population A.